Démographie

Mise à jour : 02 mai 2024
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Image92831 : Lyon

Avec près de 8,1 millions d’habitants (au 01/01/2020), Auvergne-Rhône-Alpes fait partie des grandes régions européennes les plus peuplées. Elle se distingue par un degré d’urbanisation plus important que la moyenne française. Les concentrations urbaines sont ainsi très marquées dans les bassins lyonnais et stéphanois et le long des grands axes de communication. Le couloir alpin, le Genevois français, l’aire clermontoise et la basse vallée du Rhône constituent aussi des zones d’urbanisation denses. L’emprise des zones rurales et montagneuses très peu denses, qui couvrent le tiers du territoire, reste importante. (source : INSEEInstitut national de la statistique et des études économiques)

Au 1er janvier 2020, 8 079 000 personnes habitent en Auvergne-Rhône-Alpes, soit 12 % de la population métropolitaine. Elle reste toujours la deuxième région la plus peuplée de France après l’Île-de-France et ses 12 millions d’habitants. Elle devance la Nouvelle-Aquitaine et les Hauts-de-France (autour de 6 millions d’habitants chacune).

La croissance démographique se poursuit depuis 2014 avec une évolution de + 0,5 % en moyenne par an, au-dessus du niveau national. Ce rythme ralentit cependant, comme dans les autres régions métropolitaines, sous l’effet du vieillissement de la population mais surtout en raison d’une moindre attractivité résidentielle. Si le nombre d’habitants continue d’augmenter fortement en Haute-Savoie, dans l’Ain et dans le Rhône, il diminue dans le Cantal et l’Allier. La croissance démographique ralentit davantage dans les espaces ruraux.

Auvergne-Rhône-Alpes est une région marquée par de fortes disparités. Elle conjugue en effet de vastes espaces urbains à la densité élevée avec des zones rurales et montagneuses peu ou très peu denses. Auvergne-Rhône-Alpes fait ainsi partie des régions françaises les plus urbanisées, mais aussi de celles où les territoires ruraux très peu denses occupent le plus d’espace.

Une forte densité urbaine

                          

  Population municipale (2021)  
     
                          

  Densité de population en 2020 (source : INSEEInstitut national de la statistique et des études économiques)  
     

Au cours des dernières décennies, sous l’effet de la périurbanisation, les zones à densité élevée se sont fortement étendues. Au centre de la région Auvergne Rhône-Alpes, l’agglomération lyonnaise étend son influence sur un périmètre très large, le long des principaux axes de communication. Un continuum d’agglomérations et de communes à forte densité s’étend sur toutes les vallées du Rhône et de la Saône et à l’est le long de l’A43 jusqu’à Chambéry. De même, l’espace urbain est continu le long de la vallée du Gier jusqu’à Saint-Étienne. En 2012, 3 millions de personnes résident à moins d’une heure en voiture du centre de Lyon, ce qui en fait le plus important bassin de population de France de province, à égalité avec celui de Lille.

Le sillon alpin, s’étendant de Grenoble à Genève, est le deuxième espace à forte densité de la région. Ce territoire connaît un développement urbain majeur depuis les années 1980, sous l’impulsion de la métropole genevoise.

Clermont-Ferrand, principale métropole du Massif central, a renforcé son potentiel démographique. Elle se trouve au centre d’un couloir de densification allant de Vichy à Issoire.

Selon la typologie européenne, ce sont 2 millions de personnes de la région qui vivent dans les communes caractérisées par une forte concentration urbaine où la densité moyenne est de 3 159 hab./km².

Auvergne-Rhône-Alpes fait ainsi partie des régions où plus du quart de la population réside dans ce type de communes. Elle se place derrière l’Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nord-Pas-de-Calais-Picardie. La concentration urbaine régionale reste toutefois éloignée de celles observées le long de l’arc européen reliant le centre de l’Angleterre, le Benelux, l’Allemagne rhénane, la Suisse et l’Italie du Nord.

La montagne, un trait majeur de la région

Région urbaine, Auvergne-Rhône-Alpes est également la principale région de montagne française.

Auvergne-Rhône-Alpes a la particularité d’associer trois massifs montagneux : le Jura, les Alpes et le Massif central. Près de 70 % de la superficie régionale (soit 46 600 km²) est classée en zone de montagne.

Les communes de ces zones regroupent près de 2,8 millions d’habitants, dont certaines de taille très importante : Saint-Étienne (172 600 habitants), Saint-Martin-d’Hères, Saint-Chamond, Aurillac ou Oyonnax. ( source : INSEE 2021 )

Les territoires ruraux

Bien qu’il n’y ait pas de consensus sur le périmètre du rural, la région Auvergne-Rhône-Alpes se caractérise sur les trois quarts de sa superficie par des espaces où la nature et l’activité agricole sont très présentes. En Auvergne-Rhône-Alpes, 1,8 million d’habitants habitent ces espaces de faible densité. La part des agriculteurs dans la population y est dix fois plus forte que dans les zones urbaines.

La croissance de la population depuis le début des années 2000 y est deux fois plus forte que dans l’urbain. Le solde migratoire rural-urbain est nettement favorable à ce premier, notamment dans les classes d’âges post-études (après 25 ans). Il n’en demeure pas moins que les 18-24 ans quittent massivement ces espaces pour poursuivre leurs études et trouver leurs premiers emplois au cœur des villes.

Ce phénomène induit une sous-représentation de ces classes d’âges dans le rural. Au contraire, la surreprésentation des classes d’âges élevés est surtout visible dans les territoires les moins denses de la région. ( source : INSEE 2021 ).

Selon la typologie européenne, au sein de la région, 2 millions de personnes vivent dans des communes à forte densité (plus de 3 100 habitants par km²), soit plus du quart de la population. À l’autre bout de l’échelle, les communes très peu denses recouvrent 35 % de la superficie régionale et abritent 278 000 personnes (soit moins de 4 % de la population). À des zones urbaines, très denses et très artificialisées, succèdent de nombreuses villes moyennes et de petits villages parfois enclavés et loin des services.

Perspectives démographiques pour 2050 : Une population plus âgée vivant dans les territoires urbains et périurbains

Sous réserve de la poursuite des tendances démographiques actuelles, la population d’Auvergne-Rhône-Alpes continuerait de croître mais de plus en plus lentement, gagnant 677 000 habitants à l’horizon 2050. La région compterait alors davantage de seniors que de jeunes, contrairement à aujourd’hui. Le vieillissement de la population ne toucherait pas les territoires avec la même intensité. La croissance démographique serait plus soutenue dans les grandes agglomérations hors métropoles et dans les ceintures urbaines. Les métropoles resteraient jeunes et garderaient leur rôle de moteur de la croissance démographique régionale. Le rural sous influence urbaine conserverait son attractivité migratoire. La population du rural éloigné des villes continuerait de croître dans le centre de la région et diminuerait sur les reliefs. Enfin, les centres urbains intermédiaires continueraient de perdre des habitants. ( source : INSEE - mai 2023 )